Ce mémoire présente la conception et la réalisation d’un radar SAR en régime transitoire. Son application directe est la détection d’objets (comparables à des mines métalliques antichar) en présence de fouillis de sol. Cette étude menée en collaboration avec le Centre d’Electronique de l’Armement (CELAR) aboutit à la mise en œuvre du banc nommé PULSAR (Plateforme Ultra Large bande SAR). La nature Ultra Large Bande (ULB) de l’impulsion émise allie les avantages des basses fréquences (résonances de cibles, pénétration à travers les écrans de végétation, du sol) à ceux d’une fine résolution. La technique consiste à illuminer la scène à étudier à l’aide d’une impulsion ultra-courte afin de mesurer directement la réponse impulsionnelle de cette scène dans le domaine temporel. La conception du radar fait appel à un état de l’art des matériels hyperfréquences (générateurs, numériseurs, antennes …) susceptibles de constituer les chaînes d’émission et de réception du banc, soit à partir d’équipements existants, soit en concevant de nouveaux outils spécifiques à l’application ULB. Deux méthodes d’imagerie SAR ont été développées afin d’exploiter les réponses impulsionnelles mesurées et de reconstituer une image « électromagnétique » de la scène, dans un plan projeté au sol ou bien dans le plan radar. Des expérimentations sont présentées afin d’établir les performances globales du système : mesure du pouvoir séparateur, détection d’objets (posés, affleurants, enterrés), pénétration d’écrans de végétation, influence du sol …